Introduction :
Découvrez le cœur des enjeux qui définissent la feuille de route technologique des entreprises, où chaque défi est une opportunité et chaque tendance une invitation à l’innovation pour la croissance des PME. En passant en revue les tendances IT de 2023, nous soulignons le rôle crucial des DSI dans la maitrise des grands axes qui composent le paysage IT des entreprises. Cette article, basé sur une enquête de Silicon et KPMG qui questionne une centaine de DSI et RSSI, plonge au cœur des tendances qui ont façonné les différents environnements IT des entreprises : de la cybersécurité au numérique responsable, en passant par l’intelligence artificielle et le Cloud. Découvrez enfin quelles tendances sont à l’horizon de l’année 2024 et ce qu’en pensent nos experts DSI !
Rétrospective des tendances IT 2023 :
Adoption Stratégique du Cloud Computing dans la Transformation Numérique
Le Cloud Computing s’est imposé comme un moteur essentiel dans la transformation numérique des entreprises françaises. Les perceptions des DSI sont variées : 54% considèrent le cloud à la fois comme un levier stratégique ET une source de complexité. L’adoption du Cloud devient un enjeu technologique majeur pour les DSI.
Les principaux avantages du Cloud :
- Infrastructure Flexible et Capacités Additionnelles : Le Cloud permet aux entreprises de bénéficier d’une infrastructure flexible et de capacités qui soutiennent leur stratégie de numérisation et de modernisation du SI.
- Levier d’Agilité et Rapidité de Déploiement : L’adoption du Cloud est un des principaux leviers permettant aux entreprises de développer rapidement de nouveaux services ou applications. En effet vous bénéficiez de l’inconvénient en moins de la gestion de l’hébergement.
- Réduction des Coûts : Le Cloud permet également de réduire les coûts liés aux frais de l’infrastructure, à l’exploitation et à la maintenance informatique.
- Trajectoire « Green IT » : Sa flexibilité permet d’optimiser la consommation de ressources, réduisant ainsi l’empreinte carbone du système informatique.
Les Défis à Considérer : Cependant, les entreprises adoptant le cloud doivent également considérer les risques potentiels associés, ce qui nécessite de renforcer leur gestion du cloud. Parmi les questions clés qui émergent figurent la sécurité des données, la conformité réglementaire et la gestion des coûts des logiciels saas.
Le Cloud offre de nombreux avantages, mais il est important de prendre conscience des défis existants. Pour utiliser efficacement le Cloud, il est essentiel de comprendre ses risques et d’adopter les meilleures pratiques lors du développement d’une stratégie Cloud. C’est un outil puissant, mais il doit être maîtrisé pour en tirer le meilleur parti.
Protection des actifs contre les cyberattaques
La sécurisation des actifs informatiques, qu’il s’agisse de postes, de logiciels ou même de serveurs, occupe une place centrale dans les stratégies des PME. Contrôler ces actifs est crucial pour la sécurité des entreprises, leur conformité, leur efficacité opérationnelle et leur compétitivité. Les conséquences d’une violation de la sécurité de ces actifs peuvent être graves, entraînant des pertes financières, des dommages à la réputation, des sanctions réglementaires et des perturbations opérationnelles. Cependant, plus de la moitié des DSI et RSSI interrogés indiquent qu’ils contrôlent moins de 75% de leurs actifs IT. On le rappelle, 80% des cyberattaques sont dues à des erreurs humaines !
La cybersécurité, un domaine en constante évolution, présente des défis dans des environnements de sécurité souvent complexes. Les RSSI, quand l’entreprise en possède, sont donc confrontés à plusieurs contraintes qui entravent la pleine réalisation de leur mission. Ainsi, les principales contraintes soulevées par différents RSSI dans l’accomplissement de leurs missions sont la présence de « shadow IT« , l’incomplétude de l’inventaire du matériel IT, et le manque de ressources financières.
Par ailleurs, pour ce qui est des actions mises en œuvre : 65% des DSI indiquent adopter une gouvernance basée sur le risque et le même pourcentage trouve importante la sensibilisation des utilisateurs avec 67% réalisant des tests de phishing et 53% des présentations fréquentes pour tous les employés. 33% partagent des newsletters et 2% utilisent l’authentification multi-facteur (MFA), un chiffre surprenant au vu de la facilité du piratage des mots de passe.
Les défis incluent également :
- La persistance des attaques par ransomware
- La gestion des systèmes hérités
- La mise en œuvre de projets complexes
- La multitude de parties prenantes impliquées
Ce qu’il faut faire : prendre en compte la réalité des risques de l’entreprise pour adapter la solution en fonction. Mettez en place une solution de maintien en condition de sécurité (MCS) : à travers une feuille de route établie après une étude détaillée des risques et la définition des priorités.
Valeur commerciale de l’IA : Un changement de jeu dans les Tendances IT
Les entreprises ont aligné leur feuille de route Data & AI avec leurs priorités commerciales, mais peu ont encore réussi à mesurer la valeur créée. Pour que l’IA soit une source de création de valeur commerciale durable, la transformation Data & AI ne peut pas seulement être un sujet technique ou de « Data Labs » : elle doit être l’affaire de tous et doit être adoptée en particulier par les métiers.
L’optimisation des processus d’entreprise reste un moteur pour 56% des DSI. L’utilisation de l’intelligence artificielle, stimulée par l’émergence des IA génératives, est perçue comme l’innovation technologique la plus disruptive pour l’avenir. Mettre en place un cadre pour construire la confiance dans l’IA devient une question brûlante.
L’utilisation de l’IA se généralise et se développe, tant auprès du grand public que dans les entreprises : Chat GPT, lancé au grand public il y a seulement quelques mois, compte déjà plusieurs centaines de millions d’utilisateurs.
L’utilisation de solutions d’IA inconnues et non contrôlées (« shadow AI », comme il y a eu du « shadow IT ») pose des risques d’utilisation contre-productive par des parties prenantes mal informées du sujet (biais, mauvaise utilisation des résultats…), voire des risques de sécurité (fuites de données…). Certaines entreprises ont réagi de manière conservatrice, par exemple en interdisant strictement l’utilisation de Chat GPT par leurs employés. Dans tous les cas, ces problématiques posent un besoin accru de gouvernance et d’acculturation des bonnes pratiques concernant les usages de l’IA.
En parallèle, cette démocratisation de l’IA ouvre de nouvelles perspectives : directement à travers le développement de nouveaux usages liée à l’utilisation quotidienne de l’IA générative, mais aussi plus indirectement à travers une adaptation accélérée de l’IA par les parties prenantes de l’entreprise. À long terme, tout comme les entreprises ont dû accélérer leur numérisation sous la pression des employés déjà utilisateurs numériques personnels, elles devront peut-être accélérer leur transformation IA sous la pression de leurs propres employés, devenus entre-temps des utilisateurs avancés personnels.
Numérique Responsable : Une tendance IT majeure et une maturité croissante
Les degrés de maturité en matière de numérique responsable varient considérablement et restent relativement bas. Encore 37% des entreprises ne sont pas conscientes de l’empreinte carbone de leur département IT (bien que les entreprises soient tenues depuis 2021 d’établir une évaluation simplifiée de leurs émissions de gaz à effet de serre). 40% d’entre elles positionnent le numérique responsable comme un axe stratégique du plan maître SI/Digital. À peine plus de 35% ont mis en place une véritable gouvernance avec un leader de l’approche identifié au sein du département IT. Seulement 15% ont alloué un budget dédié au numérique responsable.
Cependant, on observe des actions initiales encourageantes, notamment en termes de :
- Prolongation de la durée de vie des équipements : Presque toutes les entreprises ont entamé une réflexion sur le numérique responsable et ont commencé à prendre des mesures en conséquence.
- Actions de sensibilisation : 73% ont mené des actions de sensibilisation parmi leurs employés, 71% ont des politiques de gestion de fin de vie pour leur équipement et 51% ont mis en place des procédures de nettoyage automatisées.
À une époque où chaque entreprise doit remettre en question sa responsabilité sociale, il est nécessaire de se poser la question de la responsabilité numérique. Au niveau environnemental, rappelons que les conséquences du numérique sont bien réelles, à travers son impact carbone (4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre), sa consommation d’eau et de minéraux, son impact sur la biodiversité et ses conséquences sociales et sanitaires néfastes dans le monde entier
Les pressions pour le changement sont nombreuses. Le cadre légal se resserre, tant sur les questions environnementales (DPEF, CSRD) que sur les aspects sociaux, les parties prenantes des entreprises exigent de plus en plus de transparence et d’engagement, et les entreprises les moins vertueuses s’exposent au risque de boycotts de la part des talents ou des clients.
Cependant, il est facile, sur le sujet du numérique responsable, de se disperser dans des efforts inefficaces ou même contre-productifs, en particulier en multipliant les injonctions pour de petits gestes sans une approche systémique des problèmes. Pour éviter cet écueil et faire fructifier la bonne volonté émergente sur ce sujet, il est nécessaire de mettre en place une véritable gouvernance, partagée entre le département IT, le département RSE et la direction générale, pour parvenir à une gestion cohérente d’une politique numérique.
Ces efforts ne doivent pas être perçus uniquement sous forme de coûts et de temps perdu. Une stratégie numérique responsable bien menée améliore l’efficacité de l’entreprise en générant des économies à travers le département IT, en améliorant les performances commerciales, l’acquisition et la rétention de talents, et plus généralement en favorisant une meilleure image de l’entreprise.
Acquisition de Talents dans les Tendances IT émergentes
La capacité à s’adapter rapidement aux nouvelles technologies numériques et à acquérir de nouveaux talents est un défi majeur pour les entreprises actuelles en quête de performance et de résilience. Les tendances dans des domaines tels que le Cloud, la Cybersécurité, la Blockchain et l’IA nécessitent un éventail de compétences techniques émergentes dans un contexte de concurrence acharnée pour attirer des talents qualifiés. Pour exploiter les avantages du numérique, les entreprises doivent donc trouver un moyen de recruter, former et retenir les talents.
- Agir sur la marque employeur et l’expérience employé : Avec l’évolution des modalités de travail, notamment plus de 80% des employeurs mettant en œuvre une politique de télétravail de plus de deux jours par semaine, les DSI et les leaders numériques ont désormais accès à un bassin de talents plus large que leur zone géographique habituelle.
Dans cette optique, 64% affirment qu’il est essentiel de donner du sens à la mission de la fonction IT pour être attractif en tant qu’employeur. En outre, les départements IT peuvent agir sur plusieurs leviers, notamment améliorer l’expérience employé, promouvoir leur responsabilisation et autonomie, et mettre en place des structures hiérarchiques moins verticales. Par ailleurs, l’adoption d’une approche numérique responsable favoriserait l’attraction et la rétention des talents.
- Soutenir les managers dans les changements de culture de pratiques de gestion : À la fois employés eux-mêmes et relais des transformations auprès des équipes IT, de fortes attentes pèsent sur les managers de la fonction IT. Ils représentent une population stratégique pour l’organisation, qui devrait être soutenue et formée pour les aider à développer leur posture managériale (capacité d’écoute, de donner du feedback, d’autonomiser leurs employés, etc.), à incarner la raison d’être et les valeurs de l’entreprise.
C’est là que les DSI doivent pleinement jouer leur rôle de guide pour l’entreprise et ses décideurs dans les transformations technologiques à mener. Il leur incombe désormais de fournir systématiquement des insights sur les nouvelles tendances technologiques et leurs impacts potentiels sur l’organisation. En développant et nourrissant constamment leur propre vision à long terme, les DSI et les managers numériques doivent démontrer aux cadres supérieurs la valeur que la technologie peut apporter aux professions traditionnelles, mais aussi l’urgence et l’ampleur des transformations à l’échelle de l’entreprise et de ses métiers.
Pour les entreprises qui ne disposent pas de DSI, le DSI en temps partagé est une solution extrêmement efficace. L’avantage redoutable de leur disponibilité en fonction des besoins de l’entreprise fait la différence sur la gestion du SI et par conséquent, la croissance de l’entreprise : il vaut mieux parfois externaliser plutôt que recruter pour les PME.
Tendances IT pour 2024 :
Les perspectives informatiques pour les entreprises françaises en 2024 dessinent un tableau marqué par plusieurs tendances majeures, en alignement avec les tendances de l’année précédente. Tout d’abord, selon les prévisions de Gartner, les dépenses informatiques en France devraient connaître une croissance significative, avec une augmentation estimée à 9,8 % en 2024. Cette expansion contribuera de manière substantielle aux dépenses totales en informatique en Europe, atteignant ainsi un montant global de 588 milliards de dollars.
Par ailleurs, l’importance de la confiance, du risque et de la sécurité liés à l’intelligence artificielle (IA) est soulignée, avec un accent particulier mis sur l’évaluation des impacts et des avantages de l’IA pour déterminer son influence significative sur la réussite des organisations. Les investissements dans la sécurité et la gestion des risques en Europe devraient également connaître une hausse notable, atteignant environ 56 milliards de dollars en 2024, soit une augmentation de 16 % par rapport à l’année précédente.
En outre, la durabilité technologique occupe une place prépondérante, mettant en avant la minimisation de l’impact environnemental et le respect des engagements de zéro émission nette. Ces tendances, axées sur la transformation numérique en cours, la croissance des dépenses informatiques, et l’importance accordée à la sécurité, à l’IA et aux technologies durables, sont destinées à façonner le paysage informatique des entreprises françaises en 2024. En effet, le marché des services informatiques en France devrait croître de 7,06 % entre 2023 et 2028, atteignant ainsi un volume estimé à 72,76 milliards de dollars en 2028.
Qu’en pensent les experts NowTeam ?
Alors que la COP28 met en lumière les enjeux environnementaux urgents, l’industrie informatique n’est pas en reste. En 2024, l’industrie informatique embrasse la responsabilité numérique, stimulée par les discussions environnementales de la COP28. Les acteurs du secteur se concentrent sur des pratiques durables, comme l’optimisation de l’efficacité énergétique des data centers et l’adoption du Green cloud computing. Associé à d’autres tendances telles que la conception écologique des produits ou l’économie circulaire dans la technologie, ces évolutions répondent à une exigence écologique croissante de la part des consommateurs et des entreprises, alignant ainsi technologie et durabilité pour un avenir plus vert et intelligent.
Accédez à des compétences précises en fonction de vos besoins
NowTeam vous accompagne dans la gestion de votre SI en lien avec les besoins de votre activité. Si vous ne disposez pas d’un DSI, RSSI, ou simplement d’un responsable informatique, pensez à externaliser la gestion de votre parc à nos experts pour booster votre croissance ! En effet, pour faire face aux compétences manquantes en interne et éviter les cumuls de retard, pensez aux DSI et RSSI en temps partagé. Cette solution de temps partagé vous permet d’accéder à des compétences précises que l’on peut calibrer en fonction de vos besoins. En d’autres termes, payez pour ce que vous consommez ! Pour en savoir plus sur l’infogérance NowTeam, contactez-nous !
